Sérénade Chafik « Islamophobie est devenu le verdict préféré des nouveaux inquisiteurs »
Avertissement : Ceci est un document de travail d’une traduction pour anglophones, il devait figurer à l’origine sous le texte traduit en anglais mais pour des raisons de mise en page et de présentation il était plus lisible de séparer les deux versions. Il s’agit d’extraits d’articles et/ou entrevues, afin d’introduire les idées des autrices au grand public, mais en aucun cas d’un compte rendu exhaustif de leurs pensées… Afin de mieux les connaître n’hésitez pas à acheter leurs livres ! Merci pour votre compréhension.
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Sérénade Chafik est née en Egypte dans une famille de militants de gauche. Elle arrive en France à l’âge de 12 ans puis repart au Caire. Sauvée de l’excision par son père, elle subit néanmoins de plein fouet ses deux mariages successifs en Egypte, où sa liberté lui est confisquée. En 1993, elle fuit en France mais sans sa fille Leïla, que son ex-mari refuse de laisser partir du Caire. Au printemps 2003, elle effectue 29 jours de grève de la faim pour protester contre l’excision imminente de sa fille, qu’elle parviendra finalement à récupérer au bout de 10 ans de procès et lutte judiciaire. Elle raconte son histoire dans un livre intitulé « Répudiation ». Naturalisée Française, Sérénade Chafik est conseillère conjugale, écrivaine et travailleuse sociale dans les quartiers difficiles. Militante laïque et féministe, elle mène un combat sans relâche contre l’excision et pour le planning familial. Elle intervient régulièrement dans la vie politique et associative française pour faire avancer la cause des femmes. Engagée contre les violences faites aux femmes, elle a créé une association féministe qui s’appelle Les Dorines.
Sur le voile :
« On oublie que le voile est un enjeu primordial pour les islamistes. Ce n’est pas un hasard si la première mesure de l’état islamique a été d’obliger les femmes à se voiler. Le voile a toujours été utilisé comme instrument de l’appropriation par la société du corps des femmes. Il en devient une propriété collective. Le voile est surtout l’instrument de la propagande la plus visible pour affirmer l’islamisation de la cité. Par le voile, on limite le mouvement des femmes, l’espace qu’elles peuvent occuper et la vision qu’elles peuvent avoir d’elles-mêmes. On refuse de voir que le voile a une fonction, celle de contrôler des fillettes et les femmes. Il induit dans l’éducation qu’elles ne sont qu’un objet sexuel, qu’elles sont des tentatrices coupables, que leur corps représente le péché et que c’est pour cette raison, il faut le cacher. La fillette n’est plus un enfant, elle est objet du désir masculin. »
Sur l’identity politics, politiques identitaires :
« Depuis des années, certains intellectuels nous imposent l’expression « islamiste modéré », je les accuse de malhonnêteté. Ils savent que le « iste » induit une idéologie, et que l’islam politique a pour finalité la construction de la oumma musulmane, une oumma (nation en arabe) qui englobe le monde entier. Ils sont coupables de complicité, un flagrant délit d’atteinte à la laïcité. Aujourd’hui certains orientalistes de gauche publient des analyses dans lesquelles ils utilisent deux mots contraires « salafistes quiétistes », un contre sens : le salafisme modéré. En effet en arabe salafiste veut dire se référer au salafs (les anciens), leur rigorisme ne peut pas rimer avec modération. Le jihad étant le but ultime du salafisme. Ces orientalistes, hissés au rang d’experts ne connaissent décidemment ni l’arabe ni l’Orient. Militante féministe franco égyptienne, ayant combattu pour la laïcité ici et là-bas, je suis en droit d’interroger ces associations, médias, personnalités politiques et orientalistes sur leur motivation. Est-ce un positionnement politique ou des alliances purement démagogiques, du clientélisme, dans ce dernier cas ils sont alors tombés dans le piège de la xénophobie. Oui parfaitement la xénophobie, parce que, quand ils optent pour une stratégie clientéliste, ils présupposent que tout citoyen ayant des origines du « Maghreb ou du Machrek » serait forcément musulman d’essence. Ils nous font une injonction de croire. Je refuse leur injonction. »
« N’y aurait-il pas là quelques restes de pensée coloniale qui considère que les occidentaux/ occidentales seraient les seulEs à avoir le droit à la laïcité, à la liberté tant sexuelle qu’intellectuelle, au droit de choisir ? En me définissant uniquement par rapport au culte, ils réduisent mon identité. Mon identité est une construction culturelle et sociale, je me revendique parisienne de Nantes, française d’Égypte, féministe et laïque… Mon identité multiculturelle est le fruit des valeurs laïques enseignées à l’école communale de la République. Quand ils s’adressent à moi en tant que musulmane, ils détruisent mon identité et réduisent mon histoire d’immigrée au fait cultuel, ils ont rompu le pacte républicain qui nous lie. »
Sur l’ islamophobie :
« On se souvient que le terme « islamophobie » a été utilisé aussi contre Salman Rushdie, Taslima Nasreen et chaque fois qu’un intellectuel a tenté de critiquer les islamistes, la pratique religieuse ou les textes dits sacrés. On se souvient que parallèlement à l’action judicaire contre Charlie Hebdo, des journalistes avaient permis aux balles de siffler, ils avaient livré l’équipe Charlie à la vindicte des fanatiques. Ils avaient noirci leurs articles par des accusations obscènes. Alors que les islamistes du monde entier criaient « mort aux blasphémateurs », certains journalistes accusaient leurs confrères de Charlie Hebdo de xénophobie. Ils avaient adopté le terme islamophobie. Islamophobie est devenu le verdict préféré des nouveaux inquisiteurs et leurs amis occidentaux islamo-gauchisants. En quelque sorte, une exécution politique qui précède l’exécution physique. »
Sur Daech :
« Dans nos terres d’Islam, nous adoptons une posture victimaire. Notre regard sur notre histoire, figé à l’ère du colonialisme que nous utilisons pour justifier la perte de la liberté d’expression, le retard industriel, le conservatisme de nos sociétés, l’absence des droits humains en général et les droits des femmes en particulier. Trois générations se sont succédées depuis la décolonisation, mais nous nous cramponnons à cette paresse intellectuelle et nous nous noyons dans le déterminisme qui nous épargne de faire l’effort de décider de notre destinée.
Daech, ce sont nos sociétés où la corruption a la même odeur que le parfum des bouches d’égouts et qui s’insinue dans chaque relation avec l’administration. La corruption érigée en système gangrène la plupart des formations politiques, les associations, les syndicats…
Daech, ce sont nos sociétés qui ont légitimé les traditions archaïques par des lois qui donnent au mari le droit de vie ou de mort sur la femme. Ce sont les jugements de cours de cassation qui considèrent que l’assassinat des femmes au nom de la défense de l’honneur de la famille, de la tribu et de la nation est une circonstance atténuante et qui ne condamnent le mari assassin qu’à de la prison avec sursis plaçant ainsi l’ honneur de la société entre les cuisses des femmes.
Daech, ce sont nos sociétés qui font du mot femme, la désignation de la honte à cacher derrière un voile, une prison corporelle quand les femmes sortent de leur prison spatiale qu’est le foyer.
Daech, c’est nous, en Egypte : dans la langue parlée, il n’y a pas de mot pour désigner le clitoris. Or, nommer, c’est donner essence ou naissance. L’absence de vocabulaire introduit la disparition du clitoris. La mutilation génitale féminine est alors facilitée, puisqu’on coupe ce qui n’existe pas, ce que nous n’avons pas nommé. N’oublions pas que le taux de mutilation génitale féminine ou excision est de 97% selon le ministère égyptien de la Santé et de 94% selon les ONG.
Même à nos morts, nous attribuons le qualificatif de martyre, nos enfants seraient ainsi morts pour Allah, alors comment pourrons-nous combattre la notion de djihad, n’avons-nous pas préparé les jeunes à suivre l’appel de Daech? »
Sur le contrôle social des femmes dans les communautés :
« Le nationalisme arabe prétendait que du Machrek au Maghreb, on était une oumma unique, le slogan étant « même langue, même religion, même histoire ». Cette supercherie a été majoritairement admise, outre qu’elle invisibilisait les spécificités de chaque pays, elle a laissé croire que la religion était la même pour tous. Non seulement cette affirmation niait l’existence de citoyens chrétiens, bahaïs, juifs…, mais le nationalisme arabe a aussi nié la pluralité de l’islam. Or il existe des différences entre l’islam chiite et sunnite, se divisant eux-mêmes en plusieurs écoles, voies et sectes.
La plupart des citoyens musulmans qui se définissent comme croyants n’ont pas vu que l’islam sunnite a connu une transformation interne. Le nationalisme arabe avait donné l’illusion que le culte était unique, on l’a cru uniforme. Par cette supercherie, lorsque le fondamentalisme wahhabite a opéré son invasion, personne n’a vu le danger de cette transformation de la pratique de l’islam.
Certains jeunes musulmans apprennent les préceptes de l’islam en fréquentant des mosquées tenues par des fondamentalistes ou par les prêches véhiculés à travers des vidéos qu’ils peuvent regarder sur certains sites internet. C’est parce que les islamistes ont offert un cocktail qui mélange des préceptes religieux et des traditions qu’ils ont été acceptés par une grande partie de la population de croyance musulmane. Cette offre ne permet aux femmes qu’un seul statut valorisant : Le statut de mère est le seul reconnu. On ne sait plus si l’expression « le paradis est sous les pieds des mères » appartient aux textes sacrés ou à la tradition. Ne pouvant être reconnu que par le statut de mère, les femmes investissent pleinement leur rôle et deviennent les gardiennes zélées de la coutume. En réalité, le mélange de préceptes islamiques et de coutumes proposé par les religieux finit par sacraliser la coutume. Au nom d’Allah, on réconforte le conservatisme.
Les années passant, l’idée du « bled », sublimé et fantasmé, demeure figée et le retour improbable, alors, aidé du discours religieux -communautariste- racialiste, on va reconstituer l’organisation sociale du pays maternel, non pas tel qu’il a évolué mais tel qu’il a été gravé dans la mémoire. Les femmes devenues mères, seul statut honorable et valorisé, sauvegardent des us et coutumes d’un autre temps. Par peur du châtiment d’Allah, et par crainte d’être la risée des gens de là-bas, elles enferment leurs filles, et contrôlent leur virginité. Enfin, toute la famille se retrouve autour de cet enjeu commun, les hommes assoient eux aussi leur autorité, faisant pression sur des mères qui n’ont que les filles pour retrouver une autorité parentale confisquée. Au nom de la « mariabilité » des filles, on fouille dans leur sac, au passe au crible tous les faits et gestes de ces dernières. Un jour, une mère catastrophée, au bord des larmes, est venue me voir. Elle s’inquiétait, sa fille avait un retard de règles. Intriguée, je lui demande comment elle le savait. Elle m’explique avec une certaine fierté, qu’elle savait tout de sa fille. Pour les règles, elle demande à sa fille de lui donner les serviettes hygiéniques, pour que l’adolescente sache que sa mère est au courant du moindre ébat amoureux. Elle m’affirme que sa fille la remerciera le jour de son mariage quand elle sera honorée par son mari et que tous sauront qu’elle est restée « pure »!
On conditionne les filles dès le plus jeune âge à l’obéissance. L’exigence parentale frôle l’obsession. Plus tard, elles seront des épouses modèles. Soumises comme il se doit au mari. Un patriarche qui remplace un autre. Elles auront des enfants et, qui sait, peut-être prendront-elles conscience de la vie qui leur a été volée et peut-être la chaîne de reproduction du schéma familial s’arrêtera-elle! Mais pour cela il faut des moyens de prévention!
Les filles issues de l’immigration (sans vouloir généraliser) subissent de plein fouet les coutumes des pays d’origine. Les parents s’organisent autour du baromètre de « mariabilité » des filles. L’hymen en étant le seul garant, on resserre l’étau sur les filles, on contrôle les sorties, on leur interdit d’avoir une sexualité. Elles sont spoliées de leur corps, ce corps qui n’est que la propriété collective de toute la famille, ce corps qui a ce pouvoir énorme, cette capacité à déshonorer toute une tribu. Les garçons ont là une occasion d’exercer leur « virilité ». Les petits frères ont eux aussi des droits sur ce corps, ils ont même le devoir de préserver ce bien précieux qu’est ce petit bout de peau qui génère tant de souffrance. Le contrôle des filles permet aussi à la famille de transmettre aux garçons les principes de la « virilité » au moyen de l’exercice de l’autorité. Le garçon doit faire preuve très tôt d’autorité. On lui délègue le rôle de surveillant. Il devient responsable de sa sœur, de sa cousine. Cette délégation peut s’étendre à la voisine. Le tout sous couvert de préserver l’honneur de la famille. Un honneur qui est bien fragile. Je me suis toujours posé la question du devenir des filles qui naissent sans hymen! Et qu’en est-il de l’honneur de leur famille?
Le garçon, fierté de beaucoup de familles, a quant à lui le droit de sortie, son domaine c’est la rue. Il faut bien qu’il apprenne à se mesurer à ses pairs. Il faut bien qu’il se prépare au monde. S’il a des conquêtes, c’est une preuve supplémentaire de cette « virilité » tant encouragée. Les garçons exercent donc leur domination sur les filles sous les applaudissements des adultes. Au nom du respect des cultures, à force de prétendre qu’il existe une ségrégation institutionnelle et que la société se divise en blancs et en indigènes, on a créé un réel fossé qui ne cesse de s’agrandir entre la volonté d’intégration de certains et l’ancrage dans les traditions communautaires, faisant fi des lois en faveurs des droits des femmes. »
Sur le relativisme culturel et les alliances de certaines féministes avec les islamistes:
« Depuis quelques années, j’assiste au retour du courant relativiste culturel qui séduit et qui gagne peu à peu du terrain dans les rangs de certaines associations féministes, des associations qui avaient marqué l’histoire des droits des femmes. Ces associations affirment encore que « Mon corps m’appartient » et militent pour nos droits, nos choix, notre liberté.
Or, on ne peut défendre nos droits et nos choix et signer une pétition avec ceux qui véhiculent des idées non seulement sexistes mais aussi homophobes. Des islamistes qui nous séparent en blancs et en indigènes. Des islamistes qui adoptent une posture victimaire portant un regard figé sur notre histoire et qui nous noient dans le fatalisme du déterminisme en prétendant que nous ne sommes pas des sujets acteurs mais toujours victimes du colonialisme, même trois générations après la décolonisation.
En réalité, il s’agit de la substitution de l’identité de l’individu citoyen par le sujet islamisé qui serait affranchi de l’aliénation à l’Occident. Cette théorie est opposée à l’universalisme des droits fondamentaux, à la citoyenneté, à la sécularisation ou le modernisme.
Les islamistes ne sont pas non plus les alliés de la démocratie, Ils se revendiquent de la notion de la Oumma Islamiyya (Nation Islamique). Cette nation engloberait la terre entière avec l’établissement d’un pouvoir basé sur le fondamentalisme et appliquerait la Charia. Cet attachement viscéral à cette notion ne fait que traduire la vision totalitaire et dangereuse de l’idéologie des islamistes.
Si la motivation de ces associations féministes comme je le présume, est celle de défendre la démocratie et de s’opposer à des décisions politiques qu’elles considèrent comme une dérive sécuritaire, la signature des islamistes est fondée sur d’autres raisons. Les islamistes sont surtout inquiets pour leurs imams qui vocifèrent des prêches incitants à la haine et aux violences conjugales, des imams qui apprennent aux enfants à honnir la musique, la culture, et qui insultent dans des vidéos largement diffusées sur Internet, les « mangeurs de porc », entendons-nous bien, il s’agit des chrétiens. Ils ont peur de la fermeture des lieux de radicalisation, ces tribunes qui diffusent leur idéologie de violence, de haine et de djihad.
Pour eux, l’Europe doit céder non seulement à leurs revendications communautaires avec l’abrogation de la loi d’interdiction du voile à l’école et dans les services publics, mais elle doit aussi céder à leur volonté d’instaurer des tribunaux réservés uniquement aux musulmans et musulmanes. Des tribunaux communautaristes qui traiteraient du code civil. Pour eux il est important d’officialiser les tribunaux islamiques officieux, dans des mosquées ou des centres d’enseignement de l’islam comme ceux qui existent en Angleterre ou au Canada par exemple.
Instaurer des tribunaux musulmans signifieraient que le mariage et sa dissolution, l’héritage, l’autorité parentale, la garde des enfants, pour une catégorie de Françaises et Français, seraient sous l’autorité religieuse avec la Charia discriminatoire pour les femmes qui serait la source des motivations des juges de ces tribunaux spécifiques.
Il existe plusieurs risques majeurs si les autorités cédaient à ces revendications.
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Premièrement, l’organisation familiale avec sa distribution des rôles sexués sera maintenue.
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Deuxièmement le principe d’inégalité entre les hommes et les femmes sera renforcé par des jugements qui ôteraient des droits aux femmes.
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Troisièmement, arguant le caractère sacré des jugements, toute opposition serait considérée à l’intérieur de certaines communautés comme une désobéissance au message de dieu, une apostasie.
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Quatrièmement l’égalité des droits sera bafouée, avec l’émergence d’une sous catégorie de Françaises pour qui naître au féminin serait un malheur.
Loin de moi de vouloir incriminer les textes religieux dits « divins », ce que je condamne c’est ce piège tendu aux femmes qui consisterait à leur présenter des lois comme étant sacrées donc non négociables.
Les associations féministes exigent, et elles ont raison, que l’éducation à la sexualité et la prévention des violences sexistes soient enseignées tout au long du cursus scolaire. Or, pour l’islam politique le mot « femme » est une désignation assimilée à la honte qu’il convient de cacher derrière un voile, une prison corporelle quand les femmes sortent de leur prison spatiale qu’est la maison. Le voile n’est pas émancipateur, il induit dans l’éducation que les femmes ne sont qu’objets sexuels, des tentatrices qui provoqueraient les pulsions les plus bestiales chez les hommes, leur corps symboliserait le péché, c’est l’apprentissage de la haine du Moi.
Le voile ainsi que les revendications de non mixité dans les salles de sport, piscines municipales… sont aussi des insultes à l’encontre des hommes. Ils seraient dans l’incapacité de regarder les femmes autrement qu’en tant qu’objets sexuels, leurs pulsions sexuelles seraient incontrôlables! Réduits à l’état de bêtes en rut, ils sont déshumanisés. Parce que ce n’est pas anecdotique mais un repositionnement dangereux qui aura pour conséquence la banalisation des alliances contre nature avec les islamistes, je romps le serment que je m’étais faite de ne jamais critiquer les associations féministes avec lesquelles j’avais milité. »
EXTRAITS DE :
- LE SITE INTERNET DE SERENADE CHAFIK : https://serenadechafik.wordpress.com
- SERENADE CHAFIK sur le Huffington Post : https://www.huffingtonpost.fr/author/serenade-chafik/
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