Hélé Beji : « La soumission qu’offre le voile est une lassitude de la liberté »
Avertissement : Ceci est un document de travail d’une traduction pour anglophones, il devait figurer à l’origine sous le texte traduit en anglais mais pour des raisons de mise en page et de présentation il était plus lisible de séparer les deux versions. Il s’agit d’extraits d’articles et/ou entrevues, afin d’introduire les idées des autrices au grand public, mais en aucun cas d’un compte rendu exhaustif de leurs pensées… Afin de mieux les connaître n’hésitez pas à acheter leurs livres ! Merci pour votre compréhension.
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Née à Tunis en 1948, Hélé Béji est une écrivaine et penseuse tunisienne, pilier incontournable de la vie intellectuelle en Tunisie. Elle part faire des études à La Sorbonne à Paris et devient en 1973 la première femme tunisienne à obtenir l’agrégation de Lettres Modernes en France. Elle devient ensuite Professeure de littérature à l’Université de Tunis avant de travailler à l’Unesco en tant que fonctionnaire internationale. En 1998, elle fonde le Collège international de Tunis qu’elle préside. Elle travaille sur la décolonisation et les aliénations postcoloniales, soulignant le mal-être lié à la quête de liberté et aux régressions identitaires. Elle a écrit une dizaine de livres (dont « Islam Pride. Derrière le voile ») et participé à plusieurs ouvrages collectifs. Grande érudite et fine analyste, elle a publié de nombreux articles dans des revues intellectuelles prestigieuses.
Tunisie :
« On assiste à un retour du religieux en Tunisie : Peut-être parce que les promesses de bonheur de l’indépendance n’ont pas été tenues et ont fini dans la désillusion? Le poids social de la religion s’est alourdi dans les années 1980. Mais au niveau politique, l’État poursuivait son modernisme autoritaire. Ce volontarisme était sans concession. Il favorisait les libertés privées féminines, tandis qu’il brimait les libertés publiques. Ce despotisme séculier, laïciste, occidentaliste, avait permis aux femmes de s’affranchir dans tous les domaines. On pouvait se baigner en bikini, ne pas jeûner pendant le ramadan, n’exercer aucun culte, exprimer son incroyance, oublier sa foi. Mais il était défendu de critiquer le pouvoir. À un moment, ces libertés privées ont buté sur un obstacle : l’absence de libertés publiques. Peu à peu les droits des femmes se sont élargis aux revendications des droits de l’homme. C’est là que survient la révolution de 2011. Révolution qui a fini par voir triompher les islamistes… L’extension de la démocratie, dans des pays où le peuple est encore pieux et conservateur, a ouvert la représentation politique à l’idéologie religieuse. On s’y attendait. La révolution a diversifié la demande politique à toute la «société civile». Mais la société civile n’est pas une panacée. Il n’y a pas de «société civile» naturellement bonne, vertueuse, éclairée. Elle est également dangereuse, sectaire, obscurantiste. La société est tout aussi incivile que civile. En quelques semaines, on a vu une Révolution non religieuse être récupérée par les courants salafistes. Le voile a fait une percée fulgurante dans la rue, l’administration, les bancs de l’Assemblée, les universités, les écoles, les plages. Un zèle théocratique a envahi les quartiers, condamnant de jeunes athées à la prison. Amina, la Femen tunisienne, a été arrêtée pour avoir dénudé sa poitrine sur Facebook. Son geste a eu le mérite de montrer que l’oppression ne se terminait pas avec la révolution. (…)
Mais la Tunisie a fait une percée majeure dans la constitution d’un État qui ne sera plus jamais la proie de l’islamisme radical. Le processus est irréversible, c’est comme la Révolution française. Avec cette différence que le choix du compromis, c’est-à-dire celui de n’avoir pas éradiqué par la force le succès politique des islamistes, de ne pas avoir adopté un discours violemment antireligieux comme l’a fait le premier nationalisme d’État, a été judicieux. La sagesse a prévalu sur l’idéologie dans les deux camps. En Tunisie, les islamistes ont eu le pouvoir pendant trois ans, par les urnes, et leur échec gouvernemental les a disqualifiés. Le peuple a découvert que la religion ne suffisait pas à résoudre les problèmes quotidiens des gens. Les islamistes ont compris que les Tunisiens aimaient trop la vie, le monde, l’esprit du temps, que leur histoire les avait nourris d’une forme d’épicurisme et de liberté qui ne se soumettrait jamais à l’oppression de la bêtise fanatique. Cet esprit d’avant-garde vient de s’illustrer par l’annonce du président Béji Caïd Essebsi d’une réforme du droit successoral, afin d’abolir l’inégalité entre garçons et filles en matière d’héritage. C’est un nouveau 13 août révolutionnaire, comme en 1956! »
Sur le voile :
« J’ai toujours porté le bikini. En Tunisie, dans les années 1960, nous portions toutes des mini bikinis vichy à la Brigitte Bardot, nos poitrines serrées dans des balconnets froncés. Nous allions dans la rue en short. Jusqu’à l’émergence de l’islam politique actif, on ne se posait pas la question de la nudité. Si on nous avait dit qu’un jour ce serait un combat d’aller se baigner en bikini, on se serait esclaffées. Aujourd’hui, sur les plages, les bikinis n’ont pas disparu, mais nous devons supporter la présence de ce nouveau monstre marin nommé «burkini». Quel désastre! Pourtant, le mouvement d’émancipation féminine était allé très loin avec les lois d’avant-garde de l’indépendance. »
« J’ai voulu faire un travail sur ma peur (du voile). Je me suis rappelé l’humanisme de Montaigne: «Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage.» J’ai évité d’appeler «barbare» le voile, mais au fond de moi, mon émotion est la même, colère et pitié mêlées. Le voile détruit l’universel féminin. Désormais le monde féminin se sépare entre les voilées et les autres. Cette inimitié tranche avec la solidarité historique des femmes. En écrivant, j’ai voulu surmonter cette barrière, cette béance qui ouvre la «guerre civile» entre les femmes. Mais je ne me soumets pas non plus à sa fatalité. Je dis qu’un jour elles se dévoileront, mais pas par la force. Le discours de la laïcité n’est plus efficace face au voile, car ce sont les libertés de conscience instaurées par la laïcité qui le permettent. »
« le voile n’est pas un acte de pure soumission, mais d’affirmation de soi, ultra-individualiste, le «droit des individus à être eux-mêmes», quelle que soit l’absurdité de leur conduite. S’il n’était qu’un symptôme de domination ancien, il serait plus facile à combattre. Mais c’est un symbole revendiqué et non subi, à la fois rebelle et mimétique, comme un phénomène de mode, excentrique et grégaire, une façon intime et spectaculaire de s’approprier son époque. C’est le costume puritain d’un autre féminisme, qui exhibe ses prédilections intimes, sexuelles ou mystiques. C’est un «coming-out» religieux, un «islam pride».
« Si on analyse le voile comme un simple archaïsme, on ne le comprend pas. C’est un symptôme postmoderne. Le voile traduit une conduite postmoderne, celle du choix personnel. C’est ce qui fait sa popularité. La démocratie autorise toutes les gestuelles culturelles, même les plus régressives. On peut revendiquer : « Au nom de la liberté, je ne veux pas de la liberté. » Ces femmes pensent agir librement, même si pour d’autres – dont je fais partie – c’est une fausse liberté. Elles peuvent rétorquer que le monokini est une forme d’asservissement sexuel de la femme ; cet argument puritain rappelle les discours féministes contre la femme-objet. Le voile est un des divers signes de ralliement planétaires : la bure du Dalaï Lama, la croix de Madonna, la coiffure punk, les tatouages, les badges LGBT… Le fétichisme religieux musulman n’est pas étranger à cet existentialisme moderne. Les Françaises musulmanes s’expriment à travers les codes de la culture occidentale ; c’est la pensée moderne occidentale qui a répandu l’idéologie de l’identité culturelle comme principe d’humanité. Les attirails voyants de la pudibonderie rivalisent désormais avec ceux de la pornographie. »
« En m’intéressant à ces filles derrière leur voile, j’y décèle aussi une grande peur du monde extérieur, de la pression au travail, de la rudesse de la concurrence, de la solitude morale, de la disparition de la famille. On ne peut isoler le voile de l’échec des idéologies progressistes. Il est l’expression la plus visible d’une faillite du monde musulman dans l’accomplissement politique et moral de soi. C’est un phénomène qui dit quelque chose sur l’impuissance des États modernes face aux nouveaux maux engendrés par la modernité, aux nouveaux désespoirs liés à la misère sexuelle, la fin du foyer protecteur, le célibat forcé, l’échec amoureux, les familles monoparentales, les enfants à moitié orphelins, la destruction des liens humains, la toxicomanie, le culte de la performance, le stress de l’entreprise, etc. Les démocraties voient renaître une quête de restauration, la sanctification de la famille comme valeur refuge. Voilà ce que dit ce désir «d’islam» dans les sociétés avancées. La religion focalise en elle tous ces manques. »
« La tradition n’est pas seulement obscurantisme. Elle est à distinguer de la religion. C’est aussi une narration pleine de civilité, de douceur, de délicatesse, de souci de l’autre, auxquels le temps moderne ne fait plus place. Malgré sa grande pacification des guerres intestines sanglantes, la démocratie a échoué à créer un humanisme entre l’ancien et le nouveau, elle a détruit les antiques usages de civilité, sédimentés par des siècles de transmission. La gratuité, l’élan humain, la spontanéité, le sentiment, la grâce de la relation sont remplacés par un juridisme impersonnel qui réglemente toutes nos conduites, dans une société de moins en moins chaleureuse. Le «communautarisme» n’est pas communautaire, c’est une réaction à l’excès individualiste, un rejet de la solitude absolue. L’islam, notamment pour ces jeunes filles, est peut-être un moyen de recréer du lien. La soumission qu’il offre est une lassitude de la liberté. L’obscurantisme est fixation sur l’origine, mais la tradition est une esthétique délestée de l’uniformité religieuse. L’obscurantisme fait croire à un âge d’or qui n’a jamais existé, une utopie de pureté, qu’on veut restaurer par des moyens cyniques et inhumains. On transforme la tradition en monstre. En fait, l’idéologie religieuse qu’on l’appelle salafisme ou islamisme déshumanise plus rapidement la tradition que toutes les transgressions du monde moderne. «
« Une législation qui interdirait complètement le voile peut être justifiée au regard de la lutte historique d’émancipation des femmes, mais elle n’est pas efficace : elle manque son but, voire même est contre-productive. Bien sûr, je préférerais ne pas voir de filles en burqa ou burkini, cela me révolte, me heurte, me bouleverse, mais je ne crois pas que l’interdiction soit la bonne solution. Si on interdit le burkini sur les plages, on risque de démultiplier le voile dans les banlieues, en signe de réaction. En revanche, je suis absolument pour la loi qui interdit le voile à l’école, car ce sont des mineures, qu’il faut soustraire au diktat de l’embrigadement des familles ou du quartier. Voiler une petite fille est une pratique attentatoire à l’enfance. L’État doit la protéger par tous les moyens, c’est indiscutable. »
Islamophobie :
« Il faut pouvoir critiquer l’islam sans subir cet anathème. L’islamophobie s’est développée à la suite de meurtres de masse commis au nom de l’islam. On a le droit d’avoir peur de conduites criminelles se revendiquant d’une religion, de s’épouvanter de son message. C’est une angoisse salvatrice. Mais il faut savoir aussi que la société musulmane a un visage de douceur que ne connaît plus le monde moderne. En Tunisie, les habitudes de vie, les cérémonies sociales sont empreintes du vieil esprit de la cité médiévale, d’un islam profane fait de gestes, de politesse, d’urbanité, de respect des vieux et d’amour des enfants, de liens, du goût des autres, indépendamment du dogme religieux. Toute la question est de savoir si cette tradition sera plus forte, plus résistante, supérieure à l’empire idéologique de sa destruction. «
Islamisme :
« On ne peut essentialiser une religion puisque toutes ont eu leur part d’atrocités dans l’histoire. On peut simplement tenter d’analyser le décalage temporel entre la psyché des peuples musulmans et celle des peuples occidentaux sortis de la religion. Le rapport des temps, anciens et nouveaux, n’a pas trouvé sa correspondance. Une partie de la population vit encore dans une société où la mort de Dieu est un non-sens, où la croyance se nourrit de l’imaginaire enfantin du paradis et de l’enfer. Le travail philosophique du doute ne s’y est pas accompli. En voulant accélérer ce processus, on provoque une grande violence. Il y a un anachronisme de la conscience islamique par rapport à la conscience moderne. Est-ce que cela vient de l’incapacité de l’islam à s’adapter à la modernité, ou de la modernité à ne plus savoir accueillir avec culture et intelligence les figures de l’ancien? Ou des deux? »
« La souffrance de la société moderne nourrit le religieux. Plus qu’une crise de la représentation démocratique, c’est l’idée de progrès qui ne fonctionne plus. Le progrès libéral n’a pas tenu toutes ses promesses : il a engendré l’inégalité sociale, la destruction des liens humains, un mal-être lié à l’excès de performance, de concurrence, de stress, la solitude, l’éclatement de la famille, etc. Le mythe musulman, qui cultive les liens humains d’une société traditionnelle et qui veut les préserver, s’enracine dans cette défaite de l’individualisme démocratique. »
« C’est quand l’islam devient l’instrument d’un pouvoir qu’il oppresse. Dans les mosquées, les éducateurs n’ont rien fait non plus pour élever la jeunesse à l’amour des arts et de la culture. Si les jeunes Français apprenaient l’arabe à l’école, ils comprendraient que c’est la langue de la poésie, de l’avant-garde théâtrale, des Mille et Une Nuits, du désir, comme dit le cinéaste Nacer Khemir. L’arabe n’est pas que la langue du Coran. Sans connaissance, on n’a pas accès à cet univers intellectuel, culturel et artistique. Le fantasme remplace la vérité. Les textes sacrés sont détournés, les œuvres méconnues. »
« L’islamisme ne doit pas être confondu avec la tradition. Si nous, modernes, nous négligeons la tradition, nous l’abandonnons aux fanatiques. Il y a eu un double ratage éducatif en France : le prêche des imams dans les mosquées, qu’on a laissé faire, et l’instruction républicaine, la culture classique, devenue inopérante dans le tohu-bohu médiatique. D’un côté, l’école républicaine ne sait plus transmettre l’amour du savoir – peut-être que l’illettrisme des familles immigrées a manqué aux devoirs scolaires… De l’autre, au lieu de s’appliquer à former les esprits dans les mosquées, sur le modèle des jésuites par exemple, par une éducation digne de notre époque, on les a gavés d’une scolastique et d’une mystique qui leur ont rendu le monde inintelligible. L’islamisme est l’expression infirme de cette méconnaissance du monde. »
« la religion, l’islam est une source d’inégalité et d’oppression. Rappelez-vous La Religieuse de Diderot. Les musulmans vivent l’émancipation féminine comme un tourment. Le pire est que les femmes ont intériorisé ce tourment. L’islamisme prospère chez les femmes, c’est cela qui m’inquiète. L’islam radical est le fascisme des faibles. L’une des causes majeures est l’échec de la décolonisation. Mais cela dit quelque chose de l’impuissance de la démocratie moderne face au retour de la croyance. Peut-être que s’il existait dans la société actuelle des rapports moins fondés sur l’hyper-individualisme, l’atomisation, la solitude, le désespoir intime, les musulmans ne chercheraient pas à restaurer une vie antérieure, prier ensemble, festoyer et pire guerroyer. C’est sur le fond tragique du mourir-ensemble qu’il faut penser le vivre-ensemble.
(…) L’islam est aussi le symptôme que la religion du progrès ne fonctionne plus. Paul Hazard écrit dans La Crise de la conscience européenne : « Les Français pensaient comme Bossuet, tout d’un coup, ils pensent comme Voltaire ! C’est une révolution. » Or il y a beaucoup de musulmans qui pensent encore comme Bossuet, d’autres comme Voltaire. Ce choc des temporalités est un défi pour le contrat social ! »
Multiculturalisme :
« C’est la démocratie qui a donné aux identités culturelles le droit de s’exprimer, mais ces identités n’ont pas forcément une conduite démocratique. Les humanistes doivent reconsidérer leur approche de la croyance. L’humanisme est l’art de la correspondance entre l’ancien et le nouveau.
J’ai combattu sans relâche le concept de « droit culturel », qui est en vogue partout, même à l’unesco. Le droit culturel n’est contraint par aucune loi ; mais un droit sans contrainte n’est qu’un appétit déguisé de la force. Les droits culturels cachent des orgueils illimités qui mènent à la guerre de tous contre tous. C’est ça le multiculturalisme. Inversement, les droits de l’homme sont des droits « naturels », ils écartent le préjugé culturel dans la considération de la personne. Aucune culture ne peut se prévaloir d’un capital d’impunité. Or un droit religieux est par définition un ordre absolu. Qui oserait voter contre Dieu ? (…)
Les droits culturels sont un fléau pour la pensée et la société. Personnellement, je ne suis absolument pas offensée par les caricatures de Mahomet. Mais je sais que d’autres devant ces images font un malaise physique. Pas parce que c’est religieux, mais parce que c’est comme si vous aviez craché au visage de leur père ! Or, dans notre société, la considération envers le père ou la généalogie est au-delà du religieux. C’est encore une forme de sacré, éminemment respectable certes. Mais mon sacré à moi, c’est qu’on doit pouvoir rire de tout et plus encore, qu’on a le droit de tout démystifier. Bref, que tout le monde accepte d’être choqué, blessé ou vexé. (…) Si « l’orgueil illimité » du rire devient « un droit culturel » qui piétine le sentiment de dignité, cela détraque les rapports sociaux. Évidemment, aucune espèce de caricature, aucune offense ne justifie la moindre vengeance sanguinaire, cela va sans dire. En ce qui me concerne, je m’efforce d’appeler à la lucidité. Je fais remarquer à mes compatriotes que la diversité qu’ils exigent de vous, ils la refusent chez nous. Nous avons créé des sociétés culturellement étouffantes. Je dis : Vous êtes fiers de votre « identité », vous êtes antiracistes, soit. Mais quel chrétien, quel juif serait admis à une élection politique ? »
EXTRAITS DE :
- Hélé Béji : «Le voile détruit l’universel féminin» https://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/08/21/31003-20170821ARTFIG00187-hele-beji-le-voile-detruit-l-universel-feminin.php
- Hélé Béji: «Le voile est un symptôme postmoderne en démocratie» https://www.lopinion.fr/edition/politique/hele-beji-voile-est-symptome-postmoderne-en-democratie-179200
- Hele Beji : portrait du décolonisé https://www.lematindz.net/news/6162-hele-beji-portrait-du-decolonise.html
- « Au pays de Voltaire, beaucoup de musulmans pensent comme Bossuet » https://www.causeur.fr/voltaire-laicite-islamisme-hele-beji-144815
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